Le projet

Le projet APHRO-CoV (Appui à la Préparation des Hôpitaux dans la Réponse Opérationnelle face à la COVID-19) a pour objectif de renforcer les systèmes de santé et la veille sanitaire de 5 pays d’Afrique en permettant d’assurer un diagnostic et une prise en charge adéquate et rapide des cas de COVID-19.

Les pays cibles

Le projet APHRO-CoV intervient dans 5 pays d’Afrique, dans lesquels il cible un Centre Hospitalier Universitaire :
carte-Burkina
Burkina Faso
CHU de Yalgado-Ouedraogo
Ouagadougou
carte Côte d'Ivoire
Côte d’Ivoire
CHU de Treichville
Abidjan
carte Gabon
Gabon
CHU d’Owendo
Libreville
carte Mali
Mali
CHU du Point G
Bamako
carte Sénégal
Sénégal
CHU de Fann
Dakar

Le contexte

Au début de l’épidémie, la Société Africaine de Pathologie Infectieuse (SAPI) s’est mobilisée pour analyser la façon dont les premiers cas suspects ont été pris en charge en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Burkina Faso. Elle a identifié plusieurs points d’amélioration :
Diagnostic centralisé
Le diagnostic biologique : S'il est en train de se renforcer rapidement, notamment grâce au réseau des Instituts Pasteur qui constitue un dispositif de laboratoires de référence performant, il est encore faible voire inexistant au niveau des laboratoires de microbiologie qui se trouvent à proximité des grands services de Maladies Infectieuses appelés à prendre en charge les cas suspects. Or il est essentiel d'avoir un laboratoire hospitalier efficient pour une prise en charge adaptée et rapide des patients, en complément des services de référence. Les autorités sanitaires souhaitent que l’optimisation du diagnostic soit incluse dans les activités de ces laboratoires en cas d'épidémies explosives et de besoin rapide de résultats. Dans ce contexte de transition épidémiologique du paludisme et d’augmentation de fièvres non palustres, il est par ailleurs important de renforcer le diagnostic des infections virales en général.
Prise en charge d'une nouvelle maladie
La prise en charge des cas confirmés : les infectiologues ont toutes les connaissances nécessaires de par leur formation en spécialité, avec des compétences renforcées grâce aux actions de l’OMS et de l’OOAS suite aux menaces épidémiques successives (grippe H1N1, SRAS, Maladie à Virus Ebola). Cependant il y a un besoin de renforcement des installations matérielles permettant l'isolement, de mise en réseaux des praticiens des différents pays pour partager les expériences sur la gestion des cas et améliorer la réactivité clinique, de soutien psychologique du personnel et des personnes concernées (cas suspects, contacts en quarantaine, entourage) et d'organisation du suivi post-hospitalier des personnes considérées comme guéries en absence de critères consensuels de guérison.
Informations épidémiologiques à consolider
La surveillance et l’alerte précoce : chaque pays a déjà un plan stratégique pour la riposte et se mobilise pour mettre en place les procédures de dépistage des cas suspects, d’orientation vers les services compétents et d’identification et de suivi des contacts pendant la quarantaine. Des "équipes d'intervention rapide", composées d'un clinicien, d'un microbiologiste et d'un épidémiologiste, sont en place depuis les épidémies précédentes. Cependant, l'articulation avec les services de référence et les laboratoires ainsi que le circuit de l’information restent à parfaire. Il y a un besoin de formation des personnels appelés à intervenir à chaque maillon de la chaine et de faciliter le flux d’informations entre les différents acteurs. Il y a aussi des insuffisances dans l'organisation de la quarantaine, les équipes d'intervention rapide étant plus tournées vers les cas suspects.
Enjeux de communication
La perception de l'épidémie : comme dans les épidémies précédentes, l’épidémie actuelle de coronavirus provoque dans la population et chez le personnel soignant des craintes et des rumeurs. Elles doivent être surveillées et analysées en temps réel pour être prise en compte dans le dispositif de riposte.

Les Objectifs

L’objectif général du projet est de renforcer les systèmes de santé de ces 5 pays d’Afrique en permettant d’assurer un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate et rapide des cas de COVID-19.
Les objectifs spécifiques se résument ainsi:
1
Former, équiper et renforcer les capacités de 5 laboratoires hospitaliers à proximité des services de maladies infectieuses appelés à prendre en charge les cas suspects, pour réduire le délai de rendu du résultat par rapport au circuit actuel qui fait appel à un laboratoire de référence national ou régional.
2
Former, équiper et renforcer les capacités des services de maladies infectieuses des 5 CHU appelés à prendre en charge les cas (suspects et confirmés) en matière d’hygiène hospitalière, d'adéquation de la prise en charge et de soutien psychologique aux personnes et personnels concernés.
3
Former et renforcer les capacités des Instituts Nationaux de Santé Publique et de leurs "Centres des Opérations de Réponse aux Urgences Sanitaires" (CORUS) en matière d'alerte précoce et de circuit de l’information pour la surveillance et le suivi des cas contacts.
4
Accompagner les mesures de riposte et permettre d’adapter les interventions de santé publique en fournissant des données probantes sur la perception de l’épidémie par les personnels de santé.

Le budget

1,5 M€
AFD_logo
Le projet est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) à hauteur de 1,5 millions d’euros, sur une durée d’un an (mars 2020-mars 2021).
A lire aussi :